La situation française
(Encore une fois je propose des modifications à ce que l'on avait écrit il y a quelques mois, en particulier sur la digue de Rouen. L'image des quais de Seine sans eau m'a parlé pour un décor plus ou moins post-apo. )
Le territoire français est beaucoup plus réduit qu’il pouvait l’être au début du XXIe siècle. La montée des eaux a englouti l’Aquitaine, créé un archipel breton et dévasté la Normandie, plein cap sur Paris. De nos jours si les normands clament depuis leur trou que le Mont Saint-Michel était normand, il est dorénavant administré et considéré comme faisant partie de l’archipel breton. Paris, encaissée dans une vallée, n’a pu constater qu’avec effroi l’arrivée d’une Seine élargie. Parmi ses idées novatrices la France a entrepris au cours de son histoire la construction de deux digues monumentales, une à Valence et une à Rouen. Celle de Valence fut une réussite et préserva Lyon. Le projet de digue à Rouen ne fut jamais terminé - La cours de la Seine ayant été détourné par divers canaux.
Les épaves de bateau-mouche égrènent le lit de la Seine, asséché depuis bientôt presque trente ans. Lorsque des crues surviennent, environ deux fois l’an, le fleuve parisien se rengorge de quelques mètres d’eau. Ce sont des périodes propices au tourisme où l’on y vogue autant que l’on peut. Périodes des amours, des croisières romantiques et du charme ‘rétroparisien ‘.
La question de l’armagnac est toujours vive. Le territoire français a été coupé en deux avec un quasi bras de mer qui rejoint la mer méditerranée à l’atlantique via Toulouse, laissant une région entière accolée à l’Espagne. Ce territoire est l’endroit idéal pour établir un vaste port, pour le mécontentement des habitants. Ceux-ci voient d’un mauvais oeil leur éloignement physique de la capitale - les secours puis les aides financières s’occupèrent de l’armagnac en dernier. De nos jours ils demandent un rattachement ‘ géopolitique ‘ à l’Espagne, d’autant plus que le nombre de locuteurs espagnol a considérablement augmenté durant le demi-siècle de montée des eaux.
Enfin la Saar-LorAl-Lux est une épine dans le pied du régime français. La lorraine et l’alsace renvoient une mauvaise image de la France, ce que les médias français ne tendent pas à oublier. Guerre de gangs, trafics de drogue, la région est bien plus incontrôlable qu’en allemagne ou au Luxembourg. Au grand désarroi des riverains restés sur place (tous n’ont pas eu la chance de partir avant que la situation empire) la France a demandé la création d’un Etat indépendant, quitte à donner le territoire aux allemands, ce qu’ils se sont dépêchés de refuser.
La question des anciens territoires d’Outre-Mer n’existe presque plus. La polynésie n’est plus qu’un souvenir de carte postale, autant que la guyane ou les antilles. Le NTOM (Nouveau Territoire d’Outre-Mer) a été créé il y a peu, deux ans. Il s’agit d’une parcelle de l’Antarctique, qui côtoie la Nouvelle Australie. Cette petite bande de territoire fait rêver - les colons s’y sont déjà installés et on créé une ville, la Nouvelle Bordeaux. Les plus enthousiastes parlent de nouveaux vignobles, les sceptiques se demandent comment peut-on vivre en Antarctique.
La France est le troisième Etat, après l’Australie et les EUA, à avoir construit une prison en Antarctique. Les détenus dérangeant y sont officieusement envoyés et elle soutient un projet de loi européen destiné à créer un état en Antarctique, en son milieu, pour y déplacer les réfugiés climatiques qui pullulent dans la Saar-LorAl-Lux.
La France a par ailleurs arrêté de vendre des armes à n’importe qui. Les campagnes de recrutement pour l’armée battent leur plein. On parle d’une guerre en Antarctique, l’ennemi n’est jamais désigné. Nouvelle Australie, Brésil, Afrique du Sud, Angleterre... le flou est encore total et les médias se servent de cette position pour le sensationnel.
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