ALARIAN - PROLOGUE
La plupart de ce qui suit est sujet à controverse !
Si l’on remonte suffisamment dans le temps, environ 2000 ans, il est probablement et communément admis que ce sont les elfes qui occupaient la majeur partie de la forêt primordiale recouvrant une grande partie de l’actuel territoire d’Alarian. Les nains peuplaient les montagnes au nord et à l’est tandis que les humains occupaient plutôt les côtes occidentales.
Puis vint le Peuple de l’Avant. Nul ne saurait les décrire et nul ne sait vraiment ni d’où ni comment ils posèrent le pieds en Alarian. Certains vont jusqu’à évoquer de gigantesques portails, d’autres, plus pragmatique, songent à une arrivée par la mer, le tout sans oublier de nombreuses autres hypothèses plus ou moins farfelues.
Toujours est-il que le Peuple de l’Avant était d’une supériorité largement évidente concernant de nombreux domaines et ils ne tardèrent pas à asservirent les hommes et les nains. Seul les elfes résistèrent tant bien que mal mais ils furent repoussés toujours plus loin.
Grâce à leurs nouveaux esclaves, les conquérants se mirent à bâtir d’imposantes citadelles. Certains disent que de celles-ci émanaient d’immenses colonnes de lumière si hautes qu’elles éclairaient le ciel dans la nuit la plus noire. Actuellement, rare sont ceux qui pourrait prouver la véracité de la chose, et encore plus rare ceux qui serait capable de préciser la fonction de ces édifices.
Quoi qu’il en soit la conquête d’Alarian semblait inéluctable. En désespoir de cause les elfes prirent la décision de faire appel à des créatures venu d’ailleurs, les dragons. Nul ne sait comment ils sont parvenus à les convaincre et à les faire venir mais en plus de leur apporter leur aide au combat, les grands vers apprirent aux elfes à utiliser la magie sous une autre forme, moins primaire, bien plus efficace et offrant d'innombrables possibilités. Les nains furent les premiers à se rebeller et se mirent à fabriquer les premières armes magiques. Puis les humains et les autres races asservies osèrent à leur tour se rebeller. La Guerre de Libération fût longue et terrible mais finalement le Peuple de l’Avant fût enfin mis à bas, il y a environ 1300 ans selon les principales sources
Avec le temps, toutes les traces du Peuple de l'Avant furent méthodiquement effacées des terres et des mémoires. Les elfes se retirèrent au plus profond de la forêt primordiale. Les rares survivants nains disparurent mystérieusement, jusqu’au dernier et ne laissant que peu de traces de leur existence hormis peut-être de rares textes ou objets magiques. Les dragons restant s’entre-déchirèrent subitement et les quelques survivant se sont sans doute dispersés à travers le monde.
Les autres peuples tentèrent de se relever des décombres sans savoir que les Ages Sombres se profilaient à l’horizon. Les conflits mesquins reprirent rapidement le dessus sur fond de famine, d’épidémie, de racisme et de peur. La magie devint subitement "folle", les anomalies, les entités et les monstres se sont multipliés, des zones entière comme le Talban ont été contaminées. Une peste « magique » s’est mise à faire se relever les morts partout sur les terres. En conséquence de quoi les adeptes des arts magiques furent progressivement pourchassés et exterminés.
Désespérés, les peuples ont commencé à se lamenter massivement, à se demander pourquoi les dieux les avait abandonné ? Pourquoi ne leur venaient-ils pas en aide ? Pourquoi n’étaient-ils pas intervenus pendant la guerre ou même avant ?
La réponse des hommes fut un ordre guerrier cléricale baptisé « Noir-Sceau ». La raison du mutisme des dieux était évident, l’homme avait pêché et ne se trouvait plus digne de la miséricorde divine. Seule une rédemption collective leur permettrait de regagner les faveurs des dieux. Les abominations, monstres, mages renégats, démonistes, cultistes, sorciers et membres de secte furent traqués et passé au fil de l’épée...ou plutôt du marteau de guerre, symbole de l'ordre. Petit à petit tout ceci sembla redonner un peu d’espoir et de foi à l’humanité tandis que la magie cléricale se remit à prendre des couleurs.
Puis la vie continua son court durant plusieurs centaines d’années durant lesquelles les frontières et les peuples des futures provinces d’Alarian se dessinèrent progressivement avec leurs lots de querelles, de complots, de trahisons et de conflits. Quoi qu'il en soit les Ages Sombres ont provoqué un "repli sur soi" qui peut expliquer qu'encore actuellement, Alarian reste une terre relativement peu connu pour la plupart de ses habitants.
Puis vint Alarien, un humain originaire du sud, fils adoptif d’Arthwys IV souverain du Rhagarron. Né il y a environ 130 ans, on ne trouve que peu de trace de sa jeunesse car il commence à rentrer dans l’histoire lorsqu’il a lui même une vingtaine d’année. De nombreuses rumeurs font tout de même état du fait qu’il ne fréquentait que rarement la cour royale, préférant une vie active et aventureuse. Sachez que déjà à cette époque le Rhagarron était un royaume imposant s’étendant vers les désert du sud et avec bien sûr des vues sur les petites provinces d’Alarian, dont l’Ystaad qui était déjà devenu une colonie Rhagarronaise.
A la mort d’Arthwys, de ses deux enfants, c’est son fils légitime, Eridien, qui prend sa succession. Ce dernier va immédiatement chercher à éloigner son "batard" de frère du pouvoir, et justement, un certain Hergold, profitant des troubles qui surviennent lors d’une passation de pouvoir, a choisi d’opérer un coup d’état en Ystaad. Eridien charge donc son frère de mater les velléités de ce Hergold. Il ne lui fournit bien évidemment que peu de moyen humain et financier pour une tâche aussi ardue. A ce moment il a sans doute sous estimé le charisme et les amis d’Alarien, dont le Grand Capitan Rodrik de l’archipel du Smithin. Encore actuellement le Smithin est indépendant et bien que des traités d’assistance et d’amitié existent, l’archipel ne se trouve pas sous la juridiction de la couronne. Alarien parvient à y rassembler une imposante armée puis continue de faire voile vers le nord et débarque en Ystaad en -111
Après deux batailles furieuses, Alarien contraint le traître Hergold à se réfugier dans la province du Rhü. Poussant son avantage, il le poursuit et exige de Gothen, alors Duc du Rhü, de lui livrer le coupable. On dit qu’épouvanté par la « furie barbare », le Rhü se soumet dans la foulée, Gothen sauvant ainsi son trône.
Alarien retourne ensuite en Ystaad afin d’y consolider ses positions. C’est le moment que choisi le grand théologue du Noir-Sceau pour solliciter son aide afin de purger le mal qui pullule dans la province située juste au sud, le Talban, un véritable nid d’idolâtre et d’abominations. Alarien accepte et porte son armée en Talban. Dés lors le Noir-Sceau reconnaît officiellement le conquérant et se réforme théologiquement afin de cohabité avec le Lindo.
La philosophie du Lindo est venu avec Alarien. Il contraste avec l’austère Noir-Sceau mais pourtant à eux deux ils forment à présent les deux faces d’une même pièce. Le Lindo prône le développement personnel par le travail, la compassion et la bonté. Il s’agit essentiellement d’un ordre monastique.
Pour résumer, le Lindo n’a pas de vocation religieuse et pense qu’il faut encourager les « bons cotés » tout en acceptant l’ordre des choses. Par ex le rôle d’un soldat est d’accepter sa condition et de faire son travail le mieux possible tout en se montrant bon avec son prochain.
Le Noir-Sceau respecte tous les dieux et part du principe que le mal se cache dans tous les êtres humains (et autres) et qu’il doit être constamment combattu, par le feu ou l’esprit. Durant des Ages Sombres on ne compte plus les praticiens de magie brûlés au bûcher pour n’avoir pas su montrer « patte blanche ». Un comptable a détourné de l’argent ? Cela ne regarde pas le Noir-Sceau. Un magicien est soupçonné de pacte avec les démons ? Les paladins sont déjà en route.
Cependant tout n’est pas noir ou blanc, bien entendu il y a les extrêmes, mais les idées du Noir-Sceau et du Lindo se mélangent aussi et on peut surement aussi trouver des gens qui se trouvent à la frontière des deux. Par exemple des adeptes du Lindo plus violent que la moyenne, ou des clercs du Noir-Sceau étonnamment compréhensifs. Cela vient du fait qu’il ne s’agit pas de religions a proprement parlé mais plutôt de courants spirituels
Revenons à nos moutons et à notre conquérant. Suite à la « pacification » du Talban c’est la longue guerre avec les clans du Norven qui débute. Ce sont des gens rudes, résilients, et le conflit se serait éternisé encore davantage si le Norven n’avait pas eu à subir une attaque du peuple des steppes gelées du nord, les Gzars. Profitant de la situation Alarien attendit le bon moment pour intervenir, c’est à dire lorsque les Norvenois furent acculés et assiégés dans leur forteresse de Shaïa Daod. Le conquérant lança alors l’assaut, mit en déroute, poursuivit et extermina l’armée Gzar dans la passe de Kraod. A présent trop faible pour résister les Norvenois se soumirent au règne d’Alarien.
Pendant ce temps des évènements ont eu lieu dans la province du Gramlin. En effet un an plus tôt, Ysolde de Gramlin s’est retrouvée contrainte d’épouser son puissant voisin, Eridien du Rhagarron. De nombreux nobles virent d’un très mauvais œil cette « annexion » et une révolte ouverte ne tarda pas à éclater, dirigé par le propre frère d’Ysolde, Aurigeas. Eridien réagit en marchant sur Flamlin la capitale Gramlinoise en ravageant tout sur son passage. Aurigeas se pressa alors d’envoyer une ambassade, dont sa propre fille Childesinthe, au seul homme qui puisse encore les sauver, Alarien. L’ambassade dépassa ses espérances car non seulement le conquérant accepta d’entrer en conflit avec son frère Eridien, mais il tomba sous le charme et pris rapidement Childesinthe pour épouse. Elle lui donnera un fils, Metzin.
Les deux frère n’eurent pas le temps de s’affronter car par un curieux hasard Eridien mourut assassiné peu après, dit-on par son plus fidèle garde du corps. Il laissa cependant derrière lui sa femme Ysolde et un fils, Dolgen. Sans autre prétendant au trône, Eridien était en mesure de prendre le contrôle du Rhagarron. Il finit cependant par y renoncer préférant laisser la régence du Rhagarron à Ysolde le temps que son fils soit apte à régner. En contrepartie il obtint la province du Gramlin.
C’est en l’an -82 que le Yelin, la dernière province indépendante fut intégré au royaume, sans conflit ni sang versé. En effet le duc Hadvoud avait su signer à temps un traité de non-agression dés lors qu’Alarien et son armée se sont trouvé en Talban, à ses frontières. Il a promit ravitaillement et armement pour les armées du conquérants. Avec le temps les deux hommes ont fini par se respecter et s’apprécier jusqu’à ce qu’ils se lient d’amitié. Cette année le duc mourut de cause naturelle et c’est le fils d’Alarien, Metzin, qui fut nommé duc du Yelin.
L’unification est achevé, Alarien est gratifié du titre de Sol Invictus et on le considère comme un héros. Durant tout le temps de cette conquête il n’a cessé de prendre des mesures pour le royaume, en le dotant d’une administration solide, en développant le trafic routier et fluvial, en envoyant des ambassadeur à travers le monde et en assurant du mieux possible l’intégration des non-humains, en partie grâce à sa doctrine du Lindo.
Et puis en -81, Alarien disparaît subitement, dit-on en affrontant une monstruosité sans âge. Ce qu’il s’est passé est un mystère, tout au plus parle-t-on d’une déflagration titanesque suivie d’une marée de lumière aveuglante inondant les couloirs de la nécropole sacrée de Tahad-Kohök.
Un an plus tard Metzin est couronné roi et adopte officiellement le nom d’Alarian pour le royaume, en hommage à son père. Son règne durera 71 ans durant lesquelles il poursuivra l’œuvre de son parent, sachant se montrer aussi subtil qu’impitoyable. Il saura s’appuyer sur les guildes afin de faciliter son règne et asseoir son autorité.
Metzin est mort il y a 10ans et c’est son fils, Khalidan qui est actuellement sur le trône. Et il semble loin de la grandeur de ses illustres ancêtres..
PROLOGUE
Peu importe les raisons pour lesquelles votre groupe s'est formé (le cas échéant je laisse ca à votre imaginaire) , ou pourquoi vous avez fini par voyager et tenter de survivre ensemble, toujours est-il que peu de temps après avoir poser les pieds en Ystaad vous vous êtes mis à tous faire le même rêve récurrent. Il est étrange que cela coïncide avec plusieurs jours de recherche infructueuse que vous avez menez pour trouver un travail rémunérateur près de la cité de Mas-rouge.
"Le soleil se couche tandis que tu es en plein ciel et semble filer à une vitesse irréelle. En dessous, tu aperçois défiler l’océan tandis que devant se dressent de hautes falaises surmonté d'une muraille crénelée. Tu sens que tu n'es qu'un "passager" dans ce corps aux plumes noires dont tu perçois les battements d'ailes. La falaise, qui grossit à vue d’œil, est fendue en deux par un étroit chenal. Tu t'engages dans ce passage en profitant d'un courant ascendant pour reprendre un peu d'altitude. Il y a des navires qui vont et viennent en contrebas. Tu pousses un croassement soudain lorsqu'une nichée d'oiseaux t'effraie en s'envolant brusquement d'un des flancs de la falaise, te forçant à faire une violente embardée. Plus loin, le battement d'aile cesse tandis que tu te mets à planer en direction d'une gigantesque arche de pierre enjambant le chenal et surmonté en son milieu par une imposante tour. Tu passes sous l'arche et, avant de plonger en piquée, ton regard se pose brièvement sur une rade immense, ceint de tout coté par une ville impressionnante. Ensuite, la vitesse est telle que tu as l'impression d'avoir les larmes aux yeux. Puis tu ralentis juste à temps, pour faire du rase-motte au dessus de l'eau, luttant de vitesse avec l'ombre du soleil couchant qui semble vouloir te rattraper. Tu finis par contourner une île occupé par ce qui ressemble à un immense temple, avant de te diriger vers une des berges. Tu commences à y distinguer clairement les bâtiments, puis les humanoïdes, avant de te poser en catastrophe sur un toit, manquant de faire dégringoler une tuile d'ardoise dans la rue. En quelques rapides petits bonds maîtrisés tu vas te percher sur l'armature d'une enseigne, quelques secondes avant qu'une ombre opaque ne soit sur toi. Tu penches la tête et tu as le temps de distinguer
Le Portail Béant... "